Utilisation de la technologie de rupture pour la gestion des risques de catastrophes en Afrique
Contexte
A travers l’Afrique, les villes et centres urbains sont au cœur de l’évolution démographique du continent, comme en atteste leur croissance rapide. Cette tendance est particulièrement visible pour les petites et moyennes villes, qui n’ont pas pu bénéficier des mêmes ressources en matière d’aménagement urbain que les grandes mégalopoles telles que Johannesburg, Lagos ou Nairobi. Ceci pose un défi de taille aux urbanistes du continent, qui sont confrontés à des lacunes en termes de statistiques et de ressources pour la collecte et l’analyse de données. Celles-ci sont essentielles pour identifier les communautés et les infrastructures les plus exposés aux aléas naturels.
Activités principales et résultats
Ce projet avait pour objectif de combler ce manque d’information qui se répercute sur la gestion des risques et l’exposition des villes du continent africain. Ce projet a fourni aux communautés et aux institutions urbaines des formations, des outils, et de l’expertise afin de recueillir des données et effectuer des évaluations de risques pour combler ces lacunes. Dans le cadre de ce projet, les parties prenantes impliquées dans la gestion urbaine ont pu apprendre à utiliser des technologies qui ont amélioré leurs capacités de collecte de données, notamment l’acquisition d’images satellitaires, la cartographie par drone, les applications d’enquête et l’utilisation de l’intelligence artificielle. Les organisations de la société civile représentant les chercheurs, les étudiants et les groupes de jeunesse ont été au cœur de l’engagement du projet au même titre que les communautés urbaines locales. L’accent avait en effet été mis sur l’enseignement des compétences de collecte de données et l’apprentissage de l’utilisation des téléphones mobiles et des ordinateurs portables pour faciliter ces tâches.
La composante du projet portant sur l’utilisation de drones a également suscité un vif intérêt, confirmé lors du Forum sur les drones en Afrique, qui s’est tenu à Kigali, au Rwanda, en février 2020. Rassemblant plus d’un millier de participants des quatre coins du continent, cet événement a été l’occasion d’un échange de connaissances sur l’utilisation de drones pour analyser les risques de catastrophes et effectuer des relevés urbains. C’est grâce à des engagements à grande échelle tels que ce forum, à des formations et à la rédaction de notes d’orientation sur l’utilisation de drones en milieu urbain que s’est améliorée la capacité des parties prenantes à exploiter la technologie des drones à des fins de GRC.
Ce projet a suscité un véritable enthousiasme, comme en témoigne le nombre de villes où des analyses de risques ont été effectués, passant de 23, à l’aube du projet, à 118 à la fin du projet. Les technologies au cœur du projet ont eu des applications concrètes, comme lors la pandémie de COVID-19. En effet, les images satellites, l’intelligence artificielle et la cartographie par drone ont été utilisés pour repérer les zones de transmission du virus dans les milieux urbains, ce qui a suscité des demandes d’investissements supplémentaires dans la numérisation des données urbaines à l’aide d’outils satellitaires. Plusieurs leçons importantes ont été tirées tout au long de ce projet, notamment l’importance de la validation des données de base comme moyen de mobilisation communautaire et de préservation des réalisations du projet.
Partenariats et collaboration
Les partenaires de cartographie des risques comprenaient le Forum économique mondial, le Centre de coopération technique en agriculture, l'Université d'État de Zanzibar, la Resilience Academy et le gouvernement du Rwanda.
Lien utile
Un article "Results in Resilience" sur ce projet est disponible en anglais ici.