La croissance rapide de la densité et de l’étalement géographique des villes en Afrique représente un défi pour les décideurs politiques urbains et les responsables communautaires. Ceux-ci cherchent à déterminer la vulnérabilité des quartiers et des infrastructures clés aux aléas naturels, soulignant des lacunes importantes au niveau de l’existence données sur ces indicateurs importants. En effet, la qualité et la facilité d’accès des informations sur les risques sont essentiels pour concevoir des stratégies qui renforcent la résilience des villes aux aléas naturels et au changement climatique. Pour cette raison, l’initiative régionale menée par la Facilité mondiale pour la prévention des risques de catastrophes et le relèvement (GFDRR) s’intitulant « Open Cities Africa » sest engagée auprès des gouvernements locaux, des organisations de société civile, et du secteur privé afin de développer des infrastructures d’informations qui comblent ces lacunes de données et facilitent le transfert d’informations entre les parties prenantes.
Avec l’appui financier de l’Initiative de financement des risques de catastrophes en Afrique (ADRF) financée par l’Union européenne, l’initiative « Open Cities Africa » a développé ces réseaux de connaissances dans les neuf villes suivantes : Accra, Ghana ; Antananarivo, Madagascar ; Kinshasa, République Démocratique du Congo ; Monrovia, Liberia ; Ngaoundéré, Cameroun ; Pointe-Noire, République du Congo ; Saint-Louis, Sénégal ; Zanzibar City, Tanzanie ; et Mahé, Praslin et la Digue, Seychelles. Le programme ACP-UE NDRR a aussi contribué à cette initiative en mettant en œuvre des activités de cartographie communautaire à Brazzaville et Pointe-Noire en République du Congo ainsi qu’à Yaoundé au Cameroun.
Dans chacune de ces villes, des équipes de l’initiative « Open Cities Africa » ont recueilli et cartographié des données spatiales sur l’environnement bâti, les infrastructures essentielles et les aléas naturels, tout en concevant des outils de gestion de données et en formant les bénéficiaires sur le fonctionnement de ces outils. De nouveaux réseaux de formation ont été construites entre ces villes pour que les experts partagent leurs expériences et encadrent leurs pairs. Parallèlement, les activités de cartographie communautaire financés par le programme ACP-UE NDRR à Brazzaville et Pointe-Noire en République du Congo ont permis d’améliorer les capacités des acteurs locaux à recueillir, utiliser, et partager les informations sur les risques. De plus, des activités de cartographie des risques ont aussi été mise en œuvre à Yaoundé, au Cameroun, afin de recueillir des données hydrométéorologiques conduisant à la conception de cartes des risques d’inondation qui soutiennent l’élaboration de plans d’urbanisme et d’utilisation des terres et des plans d’investissement. En outre, la municipalité de Yaoundé, la délégation de l’Union européenne et l’équipe de la Banque mondiale ont trouvé des synergies entre ces activités et d’autres initiatives de l’Union européenne concernant la meilleure façon de stocker et de rendre disponible les données collectées, ainsi que le développement d’un observatoire pour le transport urbain. Ces activités ont permis de tisser des réseaux de collaboration entre les bénéficiaires de l’initiative et ont recueilli des données précieuses pour éclairer les prises de décisions futures sur le renforcement de la résilience aux catastrophes.
Télécharger le rapport final de l’initiative « Open Cities Africa ».
D’autres ressources utiles sont disponibles, parmi lesquelles une vidéo et un récit d’impacts (en anglais).
Pour plus d’informations, veuillez contacter infoacpeu@worldbank.org.